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Volcan Cotopaxi, Équateur

Updated: Apr 1, 2023

Récit d'une expérience du tour organisé au volcan Cotopaxi avec les prix et déroulement de la journée. Culminant à 5 897 mètres d'altitude, le Volcan Cotopaxi est un icône d'Équateur. Avec son sommet éternellement enneigé, il est le plan rêvé dans un film de voyage! Je l'avais évidemment mis sur mon itinéraire. C'est ce jour-là qu'on s'est rappelé que dans la cordillère des Andes, une journée qui s'annonce tout à fait parfaite peut rapidement tourner au bizarre.


Volcan Cotopaxi (5897m)
Volcan Cotopaxi (5897m)


Matinée


On nous informe que l'autobus du tour viendra nous chercher pour 6h30 am. J'étais enchantée, parce que j'avais lu qu'il était recommandé d'arriver le plus tôt possible pour pouvoir avoir LA shot parfaite du Cotopaxi sans nuages. Je me suis dis, qu'elle belle opportunité pour capter le lever du soleil sur le Loma El Panecillo, que nous voyons parfaitement de l'hostel, donc je me lève vers les 5h. Le tout capté et la routine du matin terminée, on attend l'autobus à l'entrée de l'hostel... pendant deux heures. Oui, ça me sonnait une petite cloche, mais j'essayais de rester positive. Ce qui me stressait en réalité, c'était de ne pas avoir ma shot du Cotopaxi! J'étais sur le bord de perdre patience (et vous pensez sûrement qu'à attendre 2h, vous auriez été impatient bien avant moi, mais bon, la patience est l'une de mes plus forte qualité) quand le bus arrive enfin. Nous avions pas encore déjeuner, mais le petit arrêt au bord de l'autoroute pour observer la grandeur du volcan en vaut vraiment la peine. L'attente pour le déjeuner aussi, il était de qualité et nous a été servi dans un restaurant magnifique remplis de belles baies vitrées donnant la vue sur les montagnes et un jardin de fleurs.


Quelques faits sur le volcan


Près de 2h après notre départ de Quito, nous arrivons enfin au pied du volcan Cotopaxi, où nous sommes tous charmé par le stratovolcan au cône quasi parfait. Mais c'est en réalité un monstre endormi qui cherche à s'éveiller depuis très longtemps. Les scientifiques ont pu calculer ses premières et plus violentes secousses dans les alentours de 5820 avant notre ère. Vers les années des conquêtes des Espagnols, il entre en érruption quelques fois, dont une fois où les habitants ont eu juste à peine le temps de se réfugier sur le haut d'une colline pour échapper aux lahars (coulées boueuses qui est un mélange de cendre volcaniques et de neige ou eau). Une autre fois vers 1877, il fait des milliers de victimes et obscurcis le ciel en plein jour de ses cendres. Ses explosions sont entendues à 350 km à la ronde. Avec un peu de chance, il n'éclatera pas aujourd'hui. Mais sachez que les dernières activités sismiques et explosions du volcan ont été enregistrées en 2015.


Volcan Cotopaxi vu du bord de l'autoroute près de Quito
Volcan Cotopaxi vu du bord de l'autoroute près de Quito

L'ascencion


Donc silencieusement on se croisait tous un peu les doigts. L'effet de l'altitude commençait un peu à se faire sentir, mais les guides sont très attentionnés et nous amènent dans une petite tienda (petit magasin/dépanneur) où nous pouvons acheter de la feuille de coca, chocolat équatorien, eau, etc. Voir des remèdes contre le mal de l'altitude. Nous sommes donc prêts à l'ascencion du Cotopaxi, qui commence par la montée en autobus du chemin... tout semblait bien beau malgré que les courbes soient assez intenses, mais bon! On commençait à être habitués, ils conduisent tous de même, ça l'air! Faut pas dire qu'on s'en attendait pas (là aussi on se croisait tous un peu les doigts pour pas que ça arrive, faut croire!) le bus chavire et se coince dans le sable mou! Impossible d'en sortir, et on est à au moins 1h, 1h30 de marche (en pente très raide) seulement pour arriver au stationnement pour ensuite commencer l'ascencion jusqu'au camp de base... tout le monde est sorti de l'autobus et on essaie d'aider les organisateurs à le pousser pour le sortir de là...


Ce qu'on ne sait pas encore, c'est que c'est seulement le début de nos aventures des bus pognés dans la bouette en Amérique du Sud! Pour le tournage de AURORA, ça nous est arrivés au moins 3 fois. Lire notre aventure à Rainbow Mountain. Mais on rit quand même, ça pourrait être pire! La température est avec nous, il fait superbe (pour le moment).


Donc les guides nous donnent deux choix qui n'en sont pas vraiment. Soit que nous attendons la remorque qui débloquera le bus pour qu'il nous amène au stationnement, ou soit que nous commençons à monter tout de suite. Eh bien, on va pas passer la journée ici! On commence donc à monter, mais c'est quand même difficile, car nous avons évidemment le souffle court à cause du manque d'oxygène et le chemin que nous empruntons n'est clairement pas utilisé habituellement. Donc chaque pas que nous faisons, nous en reculons deux... mais bon, encore là, ça pourrait être pire...


L'autobus prise dans le sable... mais quelle vue!
L'autobus prise dans le sable... mais quelle vue!
Notre début prématuré de l'ascencion du Cotopaxi
Notre début prématuré de l'ascencion du Cotopaxi

Jusque là le tour en valait vraiment la peine. Je vous avoue que moi, j'avais ma shot du Cotopaxi, j'étais satisfaite! C'est bon de rester alerte à toutes les situations parce que tu ne sais jamais ce qui arrivera en tournage de voyage. Je commençais à me dire que ça fera une très bonne anecdote pour le montage.

Évidemment, comme dans tout trek, il y a des gens qui vont plus vite, et d'autres non. Moi habituellement je fais partie de ceux qui ne vont pas très vite en altitude (encore là... on était pas encore allé au Pérou. Vous allez remarquer que le plus le tournage de AURORA avance, le plus on monte en altitude, c'est assez intense.) et j'avais un mal de tête plutôt incroyable qui me bloquait à monter rapidement. Mes compagnons de voyage, par contre, s'en sortait plutôt bien et on se sépara momentanément. J'aimais mieux prendre mon temps et la vérité est que, pour le film, je n'avais pas vraiment le choix. Pour moi, les tours guidés c'est toujours un peu embêtant parce que je suis toujours pressée à prendre mes plans et c'est parfois frustrant... je m'en sors bien tout de même à chaque fois. Mais là je pense que film ou pas, je n'aurais pas pu monter aussi rapidement que le reste de la bande. L'important en altitude est de s'écouter et de ne pas pousser, ça peut être dangereux pour le cerveau et les poumons. Les guides sont d'ailleurs très sérieux à ce propos et ne te pousseront jamais à aller plus vite que tu le peux. Sans soucis! Tout le monde apprécie la visite comme il le veut.


Le paysage incroyable lors de l'ascencion. Un peu plus bas à droite, l'autobus encore pris dans le sable!
Le paysage incroyable lors de l'ascencion. Un peu plus bas à droite, l'autobus encore pris dans le sable!

La descente en vélo


Mes partenaires de voyage se sont rendus à 5015 m d'altitude, tout près du pic enneigé. Pour ma part, j'ai dû redescendre car vraiment ma tête me faisait trop mal malgré que j'ai mâché de la feuille de coca et du chocolat. Mon énergie commençait à me quitter peu à peu. À ma grande surprise, lors de mon arrivée au stationnement avant la plupart des grimpeurs, je me rend compte que l'autobus est toujours pris dans le sable! Il commence à faire aussi de plus en plus froid. Des nuages s'approchaient dangereusement et le vent transperçait mon manteau. On est canadiens, mais ça veut pas dire qu'on aime le froid pour autant... Je suis assise sur une roche et je regarde un peu de tout pour oublier le froid, j'essaie d'en profiter. Le paysage est à couper le souffle. Les guides commencent à descendre les vélos de l'autobus, et c'est là que je me dis ''c'est vrai, faut descendre ça en vélo''! Près d'une heure plus tard, le groupe du camp de base nous rejoignent et la remorque vient tout juste d'arriver pour déprendre l'autobus.

Moi le froid commençait à prendre le dessus sur mon humeur, mais jusque là, ça allait relativement bien, j'étais heureuse de mes plans.

C'est l'aventure à vélo qui m'acheva raide! On nous donne des casques à vélo (qui avaient l'air d'être pour des enfants de 7 ans) pour nous protéger, mais je ne sais pas si ça aurait réellement fait une différence. Le ciel changea du tout au tout. Du bleu au noir. En plus de la descente qui sembla interminable, les chocs sur mes poignets, il se mit à pleuvoir, puis à grêler (il faisait soudainement 5 degrés!), puis le ciel commença à lancer des éclairs (oui, nous étions en plein milieu de nulle part, avec des éclairs et du tonnerre, pas super rassurant...) on était trempés jusqu'aux os. On a pris le tout avec la Gopro, et je vous jure que sur le vidéo, ça a l'air d'être une petite descente bien facile... je ne sais pas comment expliquer cela, mais c'était comme si l'attraction terrestre entière nous tirait vers le bas, c'était très exigent mentalement (mal de tête dû à l'altitude) et physiquement. J'ai tombé en pleine figure, je pleurais de peur, d'exaspération, de frustration contre l'univers... Est-ce que j'aurais pu arrêter et prendre l'autobus comme la plupart du monde ont fait? Mais non, j'ai beaucoup trop d'orgueil pour ça (et ça, c'est mon pire défaut)! Je l'ai fais jusqu'au bout sa maudite descente en vélo de montagne et aujourd'hui avec le recul, j'en suis fière. L'autre côté de la médaille, c'est que Michaël a adoré cela et a même décidé de s'aventurer à vélo de montagne sur la Death Road en Bolivie... croyez-vous que j'ai cédé à l'expérience? C'est une autre histoire!

Mes respects à ceux qui font du vélo de montagne, je crois que c'est ce jour-là que j'ai compris à quel point ça peut devenir un challenge et pourquoi les mordus le sont autant!

Lorsque je me suis assise finalement dans l'autobus, je pense qu'en réalité j'étais tombée un peu en hypothermie. Une bonne soupe lors du late lunch me revigora un peu, mais disons que j'avais hâte d'aller prendre une douche et me coucher!


Mimi et Michaël au Volcan Cotopaxi
Mimi et Michaël au Volcan Cotopaxi






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